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Société


Projet de loi sur la grève: Les articles à controverse

 

La proposition de loi contient en tout 56 articles. Parmi eux, certains ne vont pas manquer d’alimenter les débats lorsque le moment sera venu de la voter. Nous vous en proposons une sélection.

 

Définition de la grève

 

Article 3: La grève est une cessation concertée du travail en vue d’aboutir à la satisfaction des revendications collectives d’ordre professionnel.

La grève ne peut s’exercer que dans le cadre de la défense d’intérêts professionnels collectifs légitimes.

 

Article 4: Le droit de grève est une liberté dont l’exercice doit cependant respecter le principe de la permanence de l’Etat et la sauvegarde de ses intérêts essentiels.

A ce titre, en sont exclus: le personnel civil de commandement, notamment les gouverneurs, les Hauts-commissaires, les préfets; les secrétaires généraux des institutions et des administrations publiques; les DG, les directeurs centraux et les directeurs régionaux des institutions et des administrations publiques, les directeurs de service et les directeurs provinciaux des administrations publiques déconcentrées; les magistrats, le personnel des forces armées; le personnel civil de la défense nationale, le personnel de la police nationale, le personnel de la douane, de la garde de sécurité pénitentiaire, le personnel de la garde républicaine, le personnel des eaux et forêts, le personnel des sapeurs-pompiers; les fonctionnaires stagiaires.

 

Des négociations préalables

 

Article 9: A l’issue des négociations, les parties établissent un procès-verbal constatant l’accord ou le désaccord. Ce procès-verbal est signé par les parties ayant participé aux négociations dans un délai de 48h à compter de la fin ou de la rupture de la négociation.

 

Du préavis

 

Article 13: A compter de la date d’accusé de réception de la notification de préavis, le déclenchement de la grève ne peut intervenir qu’après un délai de vingt jours.

 

Des services essentiels

 

Article 19: Des travailleurs peuvent être recrutés pour remplacer les travailleurs grévistes dans les services essentiels (NDLR : les services de santé, d’approvisionnement en eau, de contrôle du trafic aérien, de pompes funèbres, du ramassage des ordures ménagères, de radiodiffusion et télévision, de fourniture de l’électricité).

 

Du service minimum

 

Article 22: En cas de grève dans les services publics, un service minimum est assuré dans les secteurs et activités suivants: transports, communications et télécommunications, santé, orphelinats, crèches et jardins d’enfants, Trésor, Impôts, solde, énergie, eau, ramassage d’ordures ménagères, pompes funèbres.

La mise en place du service minimum est assurée pendant la durée de la grève par le premier responsable de chaque service.

 

Les parlementaires à l’origine de la loi estiment que cette situation est liée aux insuffisances de la loi N°45/60/AN du 25 juillet 1960 régissant le droit de grève qu’ils considèrent comme «vétuste».

 

In Economiste du Faso!

 


06/06/2017
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SOCIETES D’ETAT : Des rangs qui « gonflent », des recrutements « mouta-mouta » !

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Les chiffres de ces trois dernières années des sociétés d’Etat en matière de recrutement, obligent  beaucoup d’interrogations. Pour ces milliers de jeunes Burkinabè qui cherchent éperdument du travail en passant de stage en stage dans ces sociétés d’Etat (EPE), c’est même aberrant. Dans combien de sociétés du pays, des jeunes ont tenté de décrocher un stage sans succès ? Des dossiers de combien de jeunes traînent dans les tiroirs de nos EPE en quête de réponse, pendant qu’au même moment, des dizaines d’autres sont recrutés souvent sans concurrence ? Pourtant, chaque année, un EPE recrute en moyenne, 84  agents.

 

Il faut le dire clairement, les recrutements dans nos sociétés d’Etat ne sont pas transparents. Des sociétés fonctionnent dans ce pays avec du nouveau personnel chaque année, mais jamais on ne verra un avis de recrutement dans un journal ou ailleurs.  Si certaines sociétés à l’image de la SONABEL font l’effort de publier leurs offres d’emploi, certaines continuent de le faire dans le mouta-mouta.

 

Le gouvernement doit revoir le mode de recrutement dans nos sociétés d’Etat. Il faut que cette manière de faire change. Tous les jeunes de ce pays doivent avoir les mêmes chances. C’est du même coup, l’efficacité de nos EPE  qui est en jeu. Chaque recrutement, du planton au Directeur général, doit être rendu public pour répondre à la volonté d’un Premier ministre qui souhaite mettre  « la personne qu’il faut, à la place qu’il faut ». 


17/07/2016
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OUAGADOUGOU : Un jeune homme hache et égorge son voisin

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NB: (image Le quotidien)

 

 

Les habitants du  quartier Toybé dans l’arrondissement 12 de Ouagadougou étaient plongés dans une consternation. Pour cause, un jeune homme d’une trentaine d’années a haché son voisin de  domicile et l’a par suite tranché la gorge au cours d’une querelle qui a eu lieu ce mardi 15 mars 2016 aux environs de 21h. Dans le voisinage, personne n’est susceptible d’expliquer les raisons de l’acte, ni de la querelle. Le défunt est âgé d'une quarantaine d'année et est père de deux enfants.


L'auteur de ce forfait a été récupéré par la brigade anti-criminalité. Il avait été ligoté par les voisins. Il semblerait qu'il était un vendeur de drogue.

 


16/03/2016
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Moi Salif, je dirai ce que je pense, coûte que coûte !

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Après la parution de mon article titré "Appel téléphonique entre Diendéré et Zeph: Cette fois, on l'aura" sur mon blog, ils étaient des dizaines à se fier au titre et me traiter de vendu, de bête, de jeune inconscient, bref, de tous les noms. Ceux qui ont lu l’article ont compris que le titre n’était pas relatif à Zeph mais plutôt à « une éventuelle crise ». Pour ceux qui me traitent de vendu, rassurez-vous, je rends grâce à Dieu pour ce que je suis.

 

J’aurais pu me dire, je suis un fonctionnaire, j’ai un bureau, j’ai un salaire et me taire. Mais mon passé de Journaliste me rattrape à tout moment. Impossible donc  de me taire quand je pense que je peux dire quelque chose. Je ne le dis pas avec espoir de changer la courbe de l’histoire, ni avec espoir de satisfaire à tout le monde, loin de là. Mais j’écris ce que je pense dans mon blog, avec satisfaction d’avoir dit ce que je pensais conformément à mon droit d’expression reconnu par la Constitution du Burkina Faso. C’est d’ailleurs ce qui guide ce blog : La liberté d’expression est un droit.

 

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Jusqu’à ce que je ne respire plus ou à ce que je décide à mon âme et conscience d’arrêter, ce blog sera animé à ma façon. Ces « grands militants » m’assurent même que le sang va couler bientôt ! Voilà du même coup l’image de ceux qui veulent nous diriger. Pour la nième fois, je le dis et redis, je dirai ce que je pense coûte que coûte. A ce rythme, l’avenir politique de ce pays est en danger. Ceux qui sont censés assurer la relève politique de leurs leaders, ne savent ni écouter, ni répondre. C’est pourtant la base de la communication.

 

Je reconnais qu’il y a certains jeunes politiques qui sont outillés de sagesse, d’intelligence, de tact et de savoir vivre à même de les assurer une belle carrière politique. En témoigne ces « citoyens » nantis de bons sens qui ont posté leurs commentaires après avoir lu l’article.

 

Pour mes frères et sœurs qui s’enflamment, qui insultent, qui menacent, c’est peine perdue : Moi Salifou Ouédraogo, je dirai ce que je pense, sans demander la permission à qui que ce soit !

 

Ici, seuls les citoyens qui savent lire et comprendre sont les bienvenus. Seuls les « bons  citoyens » sont sollicités. Ceux-là qui savent reconnaitre le droit de chacun de dire ce qu’il pense sur chaque actualité, même si son point de vue est contraire au vôtre. C’est en réalité une opportunité qui s’ouvre à chacun pour dire ce qu’il pense de façon républicaine !

 

A l’image de Camille Lepage, je suis « passionné pour les causes oubliées, pour ces gens qui souffrent en silence et auxquels personne ne prête attention, ou dont personne ne veut parler » !

 

Vive la République ! 


20/11/2015
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Reprise des concours : Au gouvernement de réparer son erreur !

 

 

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Depuis quelques semaines, des irrégularités flagrantes ont été constatées au niveau de l’organisation des concours directs session de 2015. Une dizaine de personne a été clouée à la MACO. Les forces de l’ordre disposent d’énormes preuves de fraudes aux concours. Le minimum qu’on puisse attendre du ministre de la Fonction publique c’est qu’il annonce la reprise de ces concours et non vouloir publier les résultats malgré les fraudes.

 

Ce n’est pas la première fois que des fraudes ont été constatées dans l’organisation des concours directs d’entrée à la fonction publique du Burkina Faso. Mais à l’allure où vont les choses, ça sera la première fois qu’on démasque autant de « gros » fraudeurs et qu’on publie les résultats tout de même. Selon le ministère, il leur est possible de poursuivre avec la publication des résultats parce qu’il arrivera à remonter toute « la filière ».

Posons-nous quelques questions embarrassantes :

-          Qui sont ceux qui ont été arrêtés ?

-          A quel degré sont-ils impliqués ?

-          De quelles régions viennent-ils ?

-          La police dispose-t-elle des données électroniques (mails, sms et appels) des personnes interpellées ?

-          Le ministre peut-il jurer sur l’honneur que toute la filière sera remontée ?

A  cette dernière question, en républicain, il ne peut pas jurer que la filière sera remontée. Ce qui  veut dire, que malgré les arrestations, aucune assurance n’est donnée qu’il n’existe plus de fraudeurs (candidats ou complices). Alors, pour assurer l’équité et l’égalité de chance à tous les candidats, la reprise  est inévitable. La responsabilité du ministère de la Fonction publique n’est pas seulement d’organiser les concours et de garantir l’équité et l’égalité des chances, c'est aussi et surtout, de s’assurer qu’il n’y ait aucune fraude.

C’est peut être un vieux système, mais quelques soit la vieillesse du système, il incombe au responsable actuel de trouver les voies et moyens pour prévenir les fraudes. La promesse a été donnée par le ministre lui-même au lancement des concours que toutes les dispositions sont prises. Alors, s’il y a défaillance, c’est de sa responsabilité. Se cacher derrière la transition pour évoquer un certain manque de moyens est une fuite. Monsieur le ministre, s’il y a eu fraude, c’est aussi de la faute de l’Etat, à travers votre département, qui devait s’assurer qu’il n’y ait pas ces fraudes. Aujourd’hui, vous avouez qu’il y a eu fraude au concours directs. Vous avez même arrêté des présumés coupables. Alors, c’est aussi à vous de réparer l’erreur. Reconnaître son erreur, c’est bien, mais la réparer est aussi salvateur et rédempteur.

Tout de même, on reconnait au ministère, d’avoir fait du bon boulot. Il faudrait donc continuer et achever ce bon boulot en reprenant simplement les concours. S’il n’y a pas les moyens, c’est au premier ministre, chef du gouvernement, chef de l’administration publique, de le dire en face. Et même dans ce cas, la solution ce n’est pas de publier des résultats. Au pire des cas, il faudra l’annuler avec promesse de nouveaux effectifs l’année prochaine. Il y aura forcément des innocents qui seront touchés peut être à vie. Certains sont à leur dernière année de composition des concours directs. D’autres ont été admis loyalement et ne seront peut-être plus jamais fonctionnaires, mais c’est la règle du jeu. Chaque révolution à ses martyrs. En attendant, tout dépendra de la bonne ou mauvaise volonté du gouvernement.

 

 


10/09/2015
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