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Education : Lycée Yamwaya de Ouahigouya, l’alarme des parents d’élèves !

 

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 Lycée Yamwaya de Ouahigouya, ancienne cours normal Antoine Roche, créé en 1947 , compte 2764 élèves pour 37 vétustes salles de classe selon un membre du bureau APE (Association des parents d’élèves) qui lançait un cris de cœur au Premier ministre lors de son passage explicatif sur le PNDES à Ouahigouya.

 

Nous avons en moyenne 74 élèves par classe dans ce lycée qui  a produit une grande partie de la crème de « l'intelligencia » de ce pays et en fait toujours. Mais un tour dans ce 3e plus grand établissement du Burkina, vous seriez très dépassés par le  visage triste que l'établissement vous présente de nos jours. Il peine à avoir une simple clôture depuis des années. Conséquences, le lycée est traversé à toutes les heures par les piétons, motocyclistes et automobilistes sous le regard impuissant des premiers responsables et des professeurs. Pire, la nuit, le lycée devient un terrain propice pour les chasseurs de plaisir charnel.

 

Ce qui est évident, c’est que tout le monde y contribue. Constat : les frais APE s’élèvent à 5 000 FCFA par élève. L’APE peut donc tabler une prévision budgétaire brute de 13 820 000 FCFA. Dans sa caisse, après réduction des 40% destinés au lycée, l’APE peut se retrouver avec 8 292 000 FCFA. S’il y avait la volonté, elle pourrait ériger ce mur en deux ou trois années scolaires.

 

Quant à la responsabilité de l’Etat, je ne dirai rien, elle est totale. 

 

Avec Drissa Wendbark à Ouahigouya


04/11/2016
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Grossesses en milieu scolaire : 30 grossesses dans 3 classes de 3e à Boromo

 

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Voici les résultats sur les grossesses "non désirées" en milieu scolaire de 5 communes du Burkina Faso dévoilés par le cadre de concertation des ONG et associations actives en éducation de base (CCEB-BF).

 

-         Plus de 300 cas de grossesses en tout dans les communes visitées

-         10 cas de grossesses dans 5 écoles à Boromo

-         19 grossesses recensées dans 8 écoles de Dori

-         45 cas dans 11 écoles de Léo

-         28 grossesses dans 17 écoles à Yako

-         51 cas recensés dans 12 classes à Boromo dont 30 filles dans 3 classes de 3e

-         Des élèves du primaire sont également concernées.

 

Cette situation ne nécessite plus de commentaires, mais plutôt de l’action. Chacun de nous devra dans la mesure du possible faire quelque chose.

 

In Obs du Jour


23/03/2016
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« Entrer » ou « rentrer » ? A découvrir, 27 mots justes ?

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Ces mots sont utilisés surtout dans la presse écrite comme parlée sans aucune nuance. Parfois, les mêmes mots employés dans le même texte, sur le même sujet laissant croire qu’ils sont synonymes parfaits : « Célébrer » / « fêter » / « commémorer  ou encore « Assassiner » / « Exécuter ». Qui de nous n’a jamais commis une faute dans l’usage de ces mots ?

 

 

 

-        « Acception » / « Acceptation ».- L’ « acception », c’est « le sens particulier d’un mot, admis et reconnu par l’usage » (Le Petit Robert), d’où l’expression : « dans toute l’acception du terme ».  L’ « acceptation », c’est le fait d’accepter ; l’accord ; le consentement.

 

-       « A la retraite » / « en retraite ».- La cessation d’une activité professionnelle après quarante années d’un travail acharné est plus souvent définitive que provisoire. Quand « une armée bat en retraite » face à un adversaire, elle cède  devant l’ennemi, le temps de renforcer sa puissance de feu, de soigner ses blessés, de changer de stratégie ou de se rendre. En revanche, « un salarié part à la retraite ». Ce retrait-ci est généralement définitif.

 

-       « Alternative » / « choix ».- Choisir « une autre alternative », c’est avoir eu le « choix » entre deux possibilités, n’en avoir retenu aucune avant d’en examiner deux autres. Choisir « entre deux alternatives » revient à décider entre deux fois deux solutions. Une fois encore, un mot de la langue française a tendance à tourner à l’anglicisme. Chez les britanniques, « alternative » désigne en effet « une solution unique de remplacement ». Chez nous, on se trouve « face à une alternative » quand on doit choisir entre deux possibilités.

 

-       « Amener » / « Apporter ».- Le premier de ces deux verbes s’apparente à « mener », le second à « porter ». On peut vous « mener par le bout du nez » ou « mener une vache au pré » ; en revanche, on ne vous « porte » pas par le bout du nez et l’on ne « porte » pas une vache au pré. Bref, on « amène » ce que l’on « mène » et l’on « apporte » ce que l’on porte. Exemple : « En vous amenant mon petit-fils, je vous apporterai des bonbons ».

 

-       « Assassiner » / « Exécuter ».- S’agissant d’une personne, « exécuter » consiste à « mettre à mort un condamné », « faire mourir quelqu’un conformément à une décision de justice ». Au Pakistan, notre confrère Daniel Pearl n’a pas été « exécuté » par ses ravisseurs qui l’ont égorgé; il a été « assassiné », ils l’ont « tué ».

 

-       « Avenir » / « Futur ».- S’agissant du nom commun « futur », « Le Petit Robert » précise : « Sous l’influence de l’anglais future, ce mot est abusivement employé pour avenir ». Dont acte.

 

-       « Célébrer » / « fêter » / « commémorer ».-

  • « Commémorer » vient de « commemorare » (se souvenir), mot latin à partir duquel on a créé « mémoire ». « Commémorer » consiste à « rappeler par une cérémonie le souvenir d’une personne ou d’un évènement » (Le Petit Robert). Par conséquent, il est impensable de « commémorer l’anniversaire du débarquement allié en Normandie », car cela reviendrait à « rappeler par une cérémonie le souvenir de l’anniversaire du débarquement » !!!...
  • « Célébrer » revient à « solenniser » un évènement.
  • « Fêter »,  c’est « marquer par une fête », c’est-à-dire « se réjouir ouvertement ».  On peut « fêter un anniversaire ».

 

… La Normandie a « commémoré » le débarquement allié du 6 juin 44…

… La Normandie a « célébré »  le 60e anniversaire du débarquement allié…

… La Normandie a « fêté » la victoire des alliés sur les Nazis.

 

-       « Chrétien » / « Catholique » / « Protestant » / « Orthodoxe ».- Les protestants, les orthodoxes, sont des chrétiens, tout comme les catholiques. Cessons d’employer le mot « chrétien » comme un synonyme de « catholique ». La célébration du « Vendredi saint » n’est pas l’apanage des catholiques.

 

-        « Clore » / « clôturer ».- On « clôt » un congrès, on « clôture » un champ (on le « clôt » d’un grillage, d’une barrière, d’une haie). On ne « clôture » pas une réunion politique. Non, la Bourse ne « clôture » pas en hausse ; la séance boursière s’achève sur une hausse, se termine à la hausse, se « clôt » sur une hausse. On peut dire aussi : « En clôture, les cours affichent une hausse de… ».

 

-       « Conséquent » / « important ».- Le fait d’employer « conséquent » pour « considérable » ou « important » est un barbarisme (Le Littré). Ce mot s’applique à celui ou celle « qui raisonne avec esprit de suite », avec logique. Un employé  « conséquent » reçoit une augmentation de salaire « conséquente » lorsqu’elle récompense logiquement la qualité de son travail. Pour être « conséquent », son salaire n’est pas « important » pour autant.

 

-       « Décimer » / « exterminer ».- « Exterminer » est synonyme de « anéantir ». « Exterminer », c’est « faire périr jusqu’au dernier ». Un peuple « décimé » pleure  un grand nombre de morts ; s’il pleure encore, c’est qu’il n’a pas totalement disparu de la surface de la Terre. Le mot « Décimer » vient du latin « decem » qui désigne le nombre dix. Dans l’Antiquité romaine, « décimer » consistait à tuer une personne sur dix.

 

-       « Discréditer » / « décrédibiliser ».- Un élu qui a menti à ses électeurs prend le risque de se « discréditer » ou se « décréditer » à leurs yeux. En aucun cas, il ne se « décrédibilisera »… car le verbe « décrédibiliser » n’existe pas.

 

-       « Entrer » / « rentrer ».- Vous « entrez » dans une maison. Si vous en sortez pour constater qu’il pleut et que votre parapluie est resté à l’intérieur, vous « rentrez » (vous y re-entrez) afin d’y récupérer l’objet oublié. Quand vous pénétrez dans une enceinte pour la toute première fois, vous y « entrez », vous n’y « rentrez » pas. « Rentrer », c’est « entrer de nouveau » quelque part.

 


22/03/2016
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MENA: Lancement du concours de recrutement de 4200 profs de l'enseignement post primaire

 

 

 

 

 

 

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Source: DCPM/MENA

 


15/03/2016
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Ecoles inachevées : Des irrégularités dans la rétribution du personnel

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La Cour des Comptes, dans son rapport 2014, fait le point du contrôle effectué au projet «Ecoles satellites et centres d’éducation de base non formelle» (ES-CEBNF), exercice 2009 à 2011. Suite aux visites de terrain, la Cour a constaté l’existence de chantiers d’écoles satellites et des centres de formation inachevés datant de plusieurs années.


Cette situation traduit le manque de rigueur dans le suivi des réalisations qui se traduit par des exemples tels que l’école satellite de Poulinsi dans le Boulkiemdé où le bâtiment principal composé de 3 classes plus un magasin reste à l’étape du crépissage depuis des années. La véranda a été crépie par les parents d’élèves. Les murs du bâtiment sont fissurés à plusieurs endroits, la toiture comporte beaucoup de vices qui obligent les enseignants à libérer les élèves chaque fois qu’il y a une menace de vent violent ou de pluie. L’ouvrage n’aurait pas été officiellement réceptionné.

 

Le CEBNF de Zinguedeguin dans le Namentenga dispose d’un bâtiment à 3 classes dont la construction a été financée par l’UNICEF. Le centre dispose d’un forage que la mairie a récupéré sous prétexte qu’il a été creusé dans son espace et qu’elle a contribué à sa réhabilitation. Le centre se voit donc obligé de contribuer pour avoir accès à l’eau de son forage.

 

L’école satellite de Gaskaye (Oubritenga) dispose d’un bâtiment de 3 classes, d’un bureau et d’un magasin qui est occupé comme logement par le directeur. La classe de CP1 est sous paillote. La construction du bâtiment a été achevée par la mairie de la localité. Des stocks de matériaux de construction abandonnés par l’entrepreneur sont encore visibles sur le site. Avant l’intervention de la mairie, les élèves étaient libérés dès le début de la saison pluvieuse afin d’éviter les risques.

 

Des questionnements suscités par les ouvrages inachevés n’ont pas trouvé d’écho chez le Directeur administratif et financier (DAF) du ministère de tutelle qui administre les gros achats du projet, selon la Cour. En effet, des informations fournies par le projet, il ressort qu’il existe des formulaires de contrats d’exécution des travaux de construction à participation communautaire pour la réalisation d’établissements financés par l’UNICEF. Le contrat est assorti d’un plan de travail, suivi des paiements faits aux tâcherons suivant l’évolution des travaux et les prises en charge de la main-d’œuvre qualifiée.

 


Les états de paiements sont cosignés par le DPENA, la COGES et le chef du projet.

 

 La Cour n’a pas constaté de contrat vide, ni d’états de paiement vides. Aucune pièce n’a été produite pour justifier ces situations de chantiers inachevés. L’argent a donc été dépensé mais, malgré tout, les chantiers restent inachevés.

 

Les procédures de gestion du personnel non respectées


La Cour a constaté que les procédures de gestion du personnel n’ont pas été strictement respectées au cours de la période vérifiée. La conséquence directe qui en découle est un mauvais suivi des carrières, la distorsion des règlements en matière de rétribution, les abus dans la prise en charge des frais de mission.


Aussi, les dossiers individuels des agents ne comportent pas d’évaluation annuelle comme le prévoit les textes en matière de gestion des projets et programmes de développement. Selon les explications, cela serait dû à une méconnaissance des textes et une non-maitrise de la méthodologie. Les mêmes textes fixent la rémunération des agents des projets et programmes de développement. La Cour a constaté que le projet a amélioré la rémunération des contractuels à partir de 2012.


La révision des traitements a entièrement occulté l’aspect ancienneté, de sorte que les formateurs en poste depuis 2006 sont classés dans la même catégorie que ceux recrutés entre 2009 et 2011. L’application effective de l’incidence financière elle-même a été différée de 19 mois. Le manque à gagner enregistré par ce type d’emploi est de 3.296.413 FCFA. Selon l’ex-coordonnateur, l’indisponibilité de crédits serait la cause de ce retard. Il importe de signaler que l’indemnité de logement des formateurs qui était de 10.000 FCFA par mois a été ramenée injustement à 5.000 FCFA par mois.


Toujours sur le plan de la gestion du personnel, des cas d’indiscipline ont été relevés au niveau de certains centres (absentéisme, insubordination, utilisation abusive des motos, d’ateliers, etc.) dans les CEBNF de Gaoua, Dablo, Basalogho, Poa, Kougsabla, Dô, Sipigui, sans qu’aucune mesure ne soit prise.

 

L’Economiste du Faso

 


07/03/2016
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