L'homme libre

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RSP : Situation critique, danger imminent !

Après les événements de ces derniers jours, la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), taraude aujourd’hui les lèvres de la grande majorité des organisations de la société civile et certains citoyens. Les OSC se préparent à monter au sommet pour demander sa dissolution quitte à y « perdre la vie ».RSP.jpg


 

Le RSP tente de rehausser son image, lui, qui avait réussie tant bien que mal à engranger quelques points. Sa dernière sortie pourrait être justifiée s’il s’avérait qu’il s’est agi d’une manipulation. Mais son irruption dans les médias a terni son image au sein de la communauté médiatique d’autant plus qu’il n’a pas présenté ses excuses aux médias qui ont été visités par des éléments lourdement armés du RSP. A partir de cet instant, nous sommes face à un danger imminent. Analysons le danger !

  • OSC en danger !

Les OSC ont intérêt à ne pas affronter le RSP qui compte  désormais sur ces balles. « Ce que les gens oublient, c’est que les balles ne connaissent pas (…). Les effets des balles n’épargnent personne ». C’est ce que des éléments « incontrôlés » ont dit à Radio Oméga. Sauf qu’ils ont simplement transmis un message. Si des soldats peuvent sortir armés avec un véhicule 4.4 du RSP et allés dans des Radios faire ce qu’ils veulent et revenir sans être inquiétés, tout le monde est en danger en premier chef, les officiers du RSP. Alors raison de plus pour dissoudre ce régiment. Mais dans le sang de combien de Burkinabè ?

 

  • Transition en danger !

Déjà, le RSP qui n’est qu’une unité de l’armée  exige pour la deuxième fois la démission du premier ministre et de tous les militaires au sein des organes de la Transition. Sinon quoi ? Sinon Personne ne viendra à Kosyam pour un conseil des ministres ou pour quoi que ce soit. Sinon nous arrêtons Zida. Pourquoi ne pas arrêter le président de la Transition et nous passons à l’état de siège ? L’un dans l’autre le sang risque de couler ! C’est pourtant la zone rouge à ne pas franchir sinon c’est parti pour une crise interminable.

  • L’échec de l’Etat-major des armées

De coutume, l’armée est l’entité la mieux organisée de notre pays. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, elle a été sollicitée à la démission de Blaise Compaoré pour gérer le pays. Aujourd’hui, elle est devenue comme une OSC divisée. Chacun a ses éléments. Le RSP nous dit que les éléments arrêtés sont des proches de Zida. Dans une même unité s’il y a des éléments de telle ou telle personne, c’est clair, ce n’est plus « une force d’élite » parce l’unité est le premier mot qui définit une force d’élite. Sans cette valeur, pas de solidarité, pas de confiance, pas d’engagement. L’état-major devrait être à mesure de prendre des décisions précises et concises pour redéfinir les missions de cette unité et réaffecter tous ceux qui ont une dent dans cette histoire. En quelque sorte, redéfinir les missions de l’unité et reconfigurer les hommes. Prendre cette décision aujourd’hui, c’est confronter les deux entités. RSP- Celeste contre l’armée « régulière » plus RSP-Zida. La catastrophe ! Donc l’état-major n’existe pas pour le RSP. C’est aussi grave pour l’avenir de cette unité et surtout pour la Nation. Voilà ce que Blaise Compaoré a fabriqué  pour nous la génération « de demain » comme il aimait le dire.

  • L’échec du président Kafando

 Dans toutes les démocraties du monde, le président de la république est le chef suprême des armées comme c’est le cas au Burkina Faso, en tout cas, jusqu’au départ de Blaise Compaoré. Avec le président Kafando, les données ont changé ! Depuis la crise qui a secoué le PM et le RSP, il n’a pas été à mesure de prendre une décision courageuse à même de menacer. Du coup, le ministre de la Défense qui est Zida se retrouve jouer le rôle de Chef suprême des armées. Quand l’affaire Zida-RSP a déclenché aux premiers instants de la transition, il met une commission en place pour qu’elle confirme à la Nation, la nécessité de garder le RSP en l’état avec comme changement notable, de changer la dénomination du RSP. Au commande de cette commission, le père fondateur du RSP, le général Gilbert Diendéré avec comme rapporteur, le Colonel Kéré. Ces têtes pensantes et inconditionnelles du RSP ne pouvaient dire autre chose que de garder le RSP. Même aujourd’hui, on se demande si Kafando est différent de Jean Baptiste Ouédraogo, l’ancien président tant sollicité pour gérer les différentes crises au sein de l’armée. Il faut aussi reconnaitre amèrement qu’il n’est pas militaire et qu’il faut du temps pour nos militaires d’accepter se soumettre aux ordres d’un civil, eux, qui ont toujours été, sous les commandes d’autres militaires depuis les années 1960.

  • Le silence coupable des politiques !

Depuis l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre, le RSP est resté dans les lèvres de tous les Burkinabè sans les politiciens. Pendant que certains pensent qu’il faut dissoudre l’unité, d’autres pensent qu’il faut la garder. Le débat se mêle en permanence. Mais les politiques ont préféré jouer la carte de l’indifférence. Aucun politicien, en tout cas pas les potentiels candidats, n’a envie d’évoquer le cas du RSP au risque de se retrouver en octobre avec « un ennemi » ou  avec des cartes difficiles à distribuer. Alors, personne ne veut battre cette carte sans garantie. Ce qui veut dire qu’au rythme des événements, ils pourront se prononcer avec certitude de ne pas décourager le RSP. S’il est dissout, ils nous diront après, que c’est salutaire. Au cas contraire, ils nous diront qu’il faut impérativement garder le RSP pour lutter contre l’insécurité. Or, nous oublions tous une chose, une unité formée et constituée de pièce par un autre président ne peut pas s’attribuer pour mission de protéger tout président de la République. La peur est grande. C’est à lui de trouver les hommes de confiance avec bien sûr l’aide de toutes les compétences. De toutes les façons, celui qui viendra choisira aux yeux du peuple le chemin à emprunter en esquissant bien sûr les pièges sans tomber !

 

Avant, quand le RSP était uni, il était très important de le maintenir  quitte à le réorienter  au service de la Nation entière et non de Kosyam prioritairement. Aujourd'hui, il est avéré que cette unité est divisée, elle devient donc un danger pour la Nation et même pour eux mêmes! Autant passer à autre chose! ça serait très républicain pour le RSP d'accepter que l'unité de l'unité qui fait sa force a été touchée et qu'il vaut redistribuer les cartes. 

 

 

Analyse du danger terminée !

 

 



02/07/2015
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