L'homme libre

La configuration actuelle de la nouvelle assemblée nationale augure un bras de fer intense à l’Assemblée nationale. Le parti au pouvoir n’a pas pu avoir la majorité absolue. Par contre, les partis de l’opposition ont eu une position confortable à même d’inquiéter le parti au pouvoir sur certaines lois. Reste à savoir s’ils le feront ou à qui profiteront ces tiraillements ? Autrement dit, qui perdra ?

Danger : Il faut le dire tout net, c’est le peuple, celui pour qui les députés sont au parlement qui va payer le prix de la vengeance des politiciens. Certaines lois pourront profiter au peuple qui a élu ces députés, mais pour mettre des bâtons dans les roues du gouvernement, l’opposition prouvera qu’elle est là.

Au-delà de tout, il reste à imaginer l’ambiance qui va régner au sein de cette assemblée où des groupes parlementaires « ennemis » vont se côtoyer durant cinq ans. Ce qui est certain, elle risque d’être morose. Ce qui n’arrange pas le peuple. Les démonstrations de forces n’avantagent pas les électeurs. C’est le propre des Assemblée dans lesquelles, on assiste à des échanges de coups de poings par moment.

Avantage : Il faut néanmoins reconnaître qu’une telle assemblée empêcherait que le parti au pouvoir n’impose pas ses lois, souvent taillées sur mesure au détriment du peuple. Une assemblée où règne l’ambiance « familiale » est une assemblée dont les députés sont exposés à la corruption, où ils voteront par affiliation etc. Le plus important, c’est qu’elle est la résultante d’une vraie démocratie où rien n’est imposé, où tout se discute, où la victoire est bout des arguments.

Solution : Dans cette dynamique, il est très possible que le peuple soit victime des éventuels règlements de compte entre ces différents partis. L’unique solution, est que  la « vraie » société civile veille toujours comme elle l’a toujours fait en attirant l’attention sur les lois qui pourraient profiter au peuple et que par ricochet, certains arriveraient à contrecarrer.

Si on s’en tient à ce que l’on a vue après la proclamation des résultats à la présidentielle, où les candidats malheureux dans leur ensemble sont allés féliciter le vainqueur en commençant par Zéphirin Diabré, on se dirait qu’ils ont tous mis l’intérêt du Burkina Faso au-dessus d’eux-mêmes. Sauf que nous sommes en politique et que chaque parti lutte pour accéder au pouvoir en montrant d’abord les défaillances du parti au pouvoir. Ils restent des adversaires politiques.

Résultats provisoires des élections législatives :

MPP : 55 sièges

UPC : 33 sièges

CDP : 18 sièges

UNIR/PS : 5 sièges

ADF/RDA : 3 sièges

NTD : 3 sièges

PAREN : 2 sièges

NAFA : 2 sièges

MDA : 1 siège

ODT : 1 siège

Le Faso autrement : 1 siège

PDS/Mètba : 1 siège

RDS : 1 siège

UBN : 1 siège