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Zida et les 1,3 milliard du « budget militaire » !

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La  « permission », a pris fin le 19 février 2016 mais jusqu’à présent il n’est pas de retour au pays malgré les injonctions du chefs suprême des armées, le président du Faso. Plusieurs dossiers l’attendent devant les tribunaux.

 

 

De passage à Paris les 4 et 5 avril pour sa première visite officielle, le président Kaboré a exhorté une fois encore l’ex-premier ministre à revenir au bercail, l’appelant à être digne des prestigieuses fonctions qui furent les siennes. « Je pense, a-t-il expliqué au Monde, qu’il rentrera de lui-même au Burkina Faso car, quand on assume des responsabilités à un certain niveau, il faut savoir faire face à sa propre histoire. » Le moins que l’on puisse dire est que l’argument n’a pas fait mouche !

 

En réalité, Yacouba Isaac Zida traîne les pieds pour revenir parmi les siens parce qu’il est attendu sur plusieurs dossiers de la transition militaro-civile qu’il a codirigée pendant un an avec le président Michel Kafando. La justice est déjà saisie de plusieurs affaires dans lesquelles est cité le général.

Il devra, notamment, s’expliquer sur la gestion opaque d’un fonds 1,3 milliard de francs CFA (près de 2 millions d’euros) qu’il a créé sous le chapitre « budget militaire » et qu’il a domicilié dans une banque de la place avec comme donneur d’ordre principal le commandant Théophile Nikiéma, l’un de ses fidèles.

 

L’ancien premier ministre devrait également rendre des comptes sur l’acquisition controversée par son épouse, Rehanata Kaboré, et lui-même d’un lot de parcelles dans le quartier chic de Ouaga 2000, auquel ils ont officiellement renoncé le 9 avril.

Quelle chute cruelle pour celui qui était, il n’y a pas si longtemps, perçu comme le héros d’une transition exemplaire ! Bien que général de son état, l’ancien premier ministre ne pourra pas compter, dans l’épreuve qu’il traverse, sur le soutien de l’armée. Ni la haute hiérarchie, ni la troupe. Car l’état-major continue d’instruire contre lui un procès en illégitimité, estimant qu’il a usurpé son grade de général de division. Les hommes de rang, eux, se souviennent de lui tantôt comme le fossoyeur du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), tantôt comme celui qui n’a rien entrepris, lorsqu’il était au pouvoir, pour améliorer les conditions de la profession militaire.

 

Avec Le Monde



14/04/2016
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