L'homme libre

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Trêve des militaires radiés : Désespoir rime avec dérives !

 

 

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Les militaires radiés suite aux mutineries de 2011 ont décidé de suspendre leur lutte pour la réintégration qu’ils ont enta mée depuis des mois.  Autrement dit, ils sont fatigués d’attendre une réponse. Rongés par le désespoir, ils baissent les armes. Le « bon » burkinabè est-il insensible aux demandes de pardon, aux repentances et aux cris de détresse de ses fils ?

 

Dans un poste précédent, j’avais émis un doute à leur réintégration. Mais aujourd’hui, tout a changé. Ces hommes ont été formés pour se battre jusqu’au bout. Mais là, ils s’effondrent face à un adversaire « impitoyable ». Le burkinabè a-t-il changé ? Est-il devenu insensible ?

 

Depuis des années il a su faire la différence entre les textes et sa « culture ». Cette fois, il semble que plus rien ne sera comme avant. C’est bien dommage. Il est temps d’accepter ces fils ! A défaut de les réintégrer dans l’armée, il faut leur proposer du boulot. Ils font partir des chômeurs, des oubliés, des laissé-pour-compte sinon des misérables du pays. Ils sont exposés à tout pour survivre.

 

On ne le dira pas assez, la situation sécuritaire du pays requiert qu’on ne laisse pas ces hommes « derrière» nous. Ils l’ont dit, ils baissent les armes. Ce qui veut dire qu’ils ont perdu tout espoir. Nul n’ignore, jusqu’où peut aller un homme qui a perdu l’espoir. Ils ont affronté les forces du mal lors de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre. Ils étaient prêts à prendre les armes contre le RSP quand il tuait les citoyens. Ils ont prouvé qu’ils ont changé. Il est temps pour nous de les accepter ! Ceux qui ont tué, blessé et attenté à la sûreté de l’Etat sont toujours dans l’armée. Pourquoi les militaires radiés (plus de 600) ne peuvent pas être intégrés ?

 

Monsieur le Président, ces hommes vous regardent et ce qu’ils pourront faire, vous incombe. Ce n’est peut être pas opportun de les réintégrer dans l’armée, mais vous pouvez leur trouver un travail décent.

 

L’ensemble des militaires et policiers radiés forme un tout de plus de 700 personnes. A défaut de les réintégrer pourquoi ne pas les recycler et les employer dans la sécurisation des bâtiments publics (ministères, institutions publiques, ONG, ambassades etc.) pour donner un ouff de soulagement à la Police et à la gendarmerie qui s’occupent actuellement de la sécurité de ces bâtiments.

 

L’un dans l’autre, il est plus qu’urgent de les entendre pour éviter qu’ils ne tombent dans les mains d’autres « Forces » ! 



12/02/2016
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