L'homme libre

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Armée-Nation : Plus jamais d’officiers « félons », ni de soldats voyous !

 

 

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Depuis 1960, il y a eu peu de vrais soldats au Burkina Faso.  L’esprit qui a toujours traversé les officiers de  l’armée c’était de bien s’organiser pour prendre le pouvoir et le garder en prenant le soin d’éliminer les quelques bons soldats ou les traitres  qui s’opposaient.

 

 En 2011, les soldats ont prouvé au peuple Burkinabè que le pays les appartenait. Là encore, il a fallu des affrontements inter-militaires pour régler le problème et « laver l’honneur du patron ». Le pardon partiel, les changements au niveau de la hiérarchie, le règlement des différends entre soldats et officiers n’ont pas suffi pour unifier et rendre l’armée plus républicaine.

 

La preuve : le RSP est devenu encore plus fort que jamais avec à leur tête un général, les soldats continuaient de bastonner des gens dans les quartiers à coup de ceinturons, les officiers continuaient de s’enrichir sur le dos des soldats, la hiérarchie a perdu tout crédit  car politisée et nourries par l’esprit de copinage. Aujourd’hui, le couronnement de l’insurrection a donné un certificat d’entente entre l’armée et le peuple quand elle a décidé « sous la pression » de rétablir l’ordre. Le RSP fut dissout et l’armée est désormais sous le commandement unique du Chef d’Etat-major des armées. Tout semble être dans l’ordre. Mais il reste un grand travail à faire pour parfaire l’armée et la remettre sous les ordres à tous les niveaux.

 

-          Unification de l’armée : Tout commence au niveau du recrutement. Il faut que les soldats de la république soient recrutés avec un niveau acceptable (au moins le BEPC) sur toute l’étendue du territoire par ordre de mérite. Toute unité spéciale devrait être créée par l’armée (la hiérarchie) sous peut être la sollicitation du politique et sous les ordres stricts du Chef d’Etat-major. Dans ce cas, le recrutement dans une unité devrait répondre aux dispositions statutaires qui créées ce corps spécial. Aussi, les primes, avantages et les conditions d’exercice dans cette unité devrait être bien clairs dans les statuts rédigés par l’armée.

 

-          La politisation de l’armée : Il faut mettre la loi en marche. Tout militaire qui voudrait faire la politique démissionne de l’armée au moins cinq ans avant sa candidature éventuelle pour un poste politique. Cet aspect de la loi ne doit pas être négociable.

 

-          Les Finances de l’armée : Il faudrait une inspection  du ministère de Finances et des structures étatiques de contrôle dans la gestion des finances (dépenses et recettes) de l’armée. La corruption a pris du poids au niveau de l’armée. Ce qui fait que les officiers se cachent derrière un certain secret de service et refusent tout contrôle bien que ce soit de l’argent du contribuable. Même s’il faut limiter ce contrôle, il faut le faire.

 

-          Des soldats exemplaires : Plus jamais de soldats qui entrent dans les quartiers, qui terrorisent les gens et qui ressortent encore servir dans l‘armée. Il faut que les sanctions soient encore plus sévères au niveau des soldats. Plus jamais de soldats qui refusent de répondre aux ordres sous couverts de l’enfant ou du cousin d’un tel officier.

 

-          Quels officiers pour cette armée ? En tout cas, il faut des officiers nouvelles-versions. Plus jamais d’officiers militaires semblables à des officiers d’Etat civil qui passent tout le temps à négocier pour avoir leur autorité face à des situations de désobéissance manifeste de l’ordre donné par la hiérarchie. Plus jamais d’officiers qui sollicitent de forces extérieures pour assouvir leurs gourmandises politiques. Bref, il nous faut des officiers mus par le sens de l’honneur, de la rigueur, de la discipline, et l’amour pour la patrie.

Cela sous-entend que l’exemple doit être donné maintenant. Si les deux généraux (Djibrill Bassolé et Gilbert Diendéré) sont reconnus coupables surtout dans l’envoi de forces extérieures pour combattre dans ce pays qu’ils ont un jour juré de protéger au prix de leur vie, il faut simplement les traduire en cours martiale avec exécution immédiate. Ce sont des traitres.

 

En attendant, espérons que les soldats qui sont venus sauver la nation en perdition, ont su apprécier la valeur de leur travail quand ils le font bien dans le sens de la volonté du peuple. Ces soldats ne vivront peut être plus jamais une liesse populaire pareille de leur vie. Que ce soit le départ d’une vraie réconciliation entre soldat et civils ! 



06/10/2015
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