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Education nationale: Plus de 1 800 enseignants suppléants répertoriés à Ouaga et Bobo

 

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Transition oblige, le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation veut remettre de l’ordre avant de plier bagage notamment en  ce qui concerne le nombre pléthorique d’agents du ministère dans certaines villes au détriment d’autres localités. Un projet de redéploiement des instituteurs principaux est en vue à Bobo-Dioulasso qui compte plus de 800 enseignants suppléants (sans postes fixes et qui se relais) contre plus de 1000 à Ouagadougou. Comme il fallait s’y attendre le syndicat national des enseignants africains du Burkina (SNEAB), à travers son secrétaire général, Séma Blégné, dit être surpris par cette initiative et demande que certains paramètres soient pris en compte avant d’affecter lesdits enseignants parce que « la vie est devenue très chère » ! Nous vous livrons un extrait de ses propos :

« Sur cette question, nous avons été approchés par la coordination régionale par une note écrite, pour signifier son inquiétude en rapport avec ledit redéploiement au niveau de la commune Bobo-Dioulasso. Le syndicat dit avoir été surpris. Le mouvement en vue, sous la bannière de nécessité de service, a une grande envergure nécessitant ainsi une concertation. J’estime que l’autorité centrale n’a pas totalement joué franc jeu avec ses partenaires. Nous nous posons toujours des questions quand il s’agit des mouvements de personnel. La vie est devenue très chère, pour affecter un enseignant, il faut tenir compte de certains paramètres ». 

Que pensez-vous du nombre élevé de suppléants à Bobo-Dioulasso, alors que le besoin se fait sentir dans le Tuy et le Kénédougou ?

« Effectivement, il y a plus de 800 enseignants suppléants à Bobo-Dioulasso. A Ouagadougou, ils sont plus de 1 000. Au lieu de commencer à résoudre le problème par le haut, je pense qu’il fallait commencer par le bas. Il y a des circonscriptions d’éducation de base qui n’ont pas besoin de plus de 15 agents, mais qui se retrouvent avec 60 ou 70 agents, voire 80. L’Etat a de l’argent à jeter par la fenêtre ou quoi ? Le ministre est au courant. Ce sont les vrais problèmes posés ».

 

Tôt au tard, il faut trouver une réponse à cette question même s’il faut affronter les syndicats de la façon la plus ferme. Ce n’est ni une « affectation-sanction », ni une autre considération mais simplement  pour rendre justice au contribuable Burkinabè. Vivement  les luttes soient orientées vers d’autres problèmes plus « républicains » et des revendications au bénéfice de tous les enseignants du Burkina et non pour une minorité bourgeoise. 

 



02/09/2015
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