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Ouaga 2000 : Ces ronds-points devenus des parcelles, bientôt des interpellations !

Dans sa parution du jour, le Journal L’Economiste du Faso a fait une révélation amère sur les attributions de parcelles dans le quartier chic de notre capital, quartier Ouaga2000, situé au Sud-est de la capitale.


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(photo utilisée juste à titre d'illustration)

 

 

Ouaga 2000 peut être l’expression d’un regard neuf sur la ville de Ouagadougou. Certains n’hésitent pas à l’assimiler au quartier des riches. C’est une ville dans la ville.  Ce quartier force l’admiration des uns et la colère des autres. Certains viennent à se demander si Ouaga 2000 appartient au Burkina ou à un groupe de personnes. Ce qui est sûr n’importe qui ne vie pas à Ouaga2000. Voilà pourquoi l’administration évite parfois de s’ingérer dans la gestion de certains dossiers de ce quartier comme  ceux des parcelles ou des ronds-points qui sont actuellement parcellés et en chantier. Ouaga 2000 échappe aux municipalités qui ne veulent d’ailleurs même pas oser dire un mot. Le quartier fait peur à certains décideurs. Mais jusqu’à quand ? Qui gère Ouaga2000 aujourd’hui ? La SONATUR, la mairie de Ouaga…

 

Les faits semblent relevés de la fiction mais c’est la triste réalité. Des ronds-points et des espaces verts sont parcellés et attribués. La question : Qui les a parcellé pour qui ? La première personne habilité à répondre à cette question est le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Réné Bagoro. Il dit être au courant de ce deal sur les ronds-points. Il s’explique : « La gestion des espaces verts ne relève pas de la compétence directe du ministère de l’habitat et de l’urbanisme. En réalité, les questions de lotissements relèvent, dans leur gestion de la mairie. (…) Comme nous sommes en transition et que le travail est collégial, nous avons saisi un certains nombres de promoteurs immobiliers pour demander la production des pièces justificatives relatives aux terrains dont ils disent être propriétaires… Nous sommes donc au courant de ce qui se passe à Ouaga 2000. Il y aura des gens  qui seront interpellés. Parmi ceux qui ont été déjà interpellés, il y avait entre autres motifs ces questions ».

 

De son côté le secrétaire général de la mairie de Ouagadougou, Antoine Atiou,  est étonné que les gens ne comprennent pas comment ce quartier fonctionne. « Comme Ouaga2000 n’est pas n’importe quel quartier, nos services techniques hésitent souvent à engager quoi que ce soit là-bas. Compte tenu du statut de ce quartier, on hésite souvent ». Le président de la délégation spéciale de la mairie de l’arrondissement 12 dont relève Ouaga 2000, Ali Rouamba,  assure n’est pas être au courant de ce qui se passe à Ouaga 2000. Pour lui, « tout ce qui relève  des questions foncières à ce niveau ne relève pas de nous ». C’est un tour de passe-passe. Direction la Sonatur, où le nouveau DG, Bali Traoré,  lui, est au courant de ce qui se passe.  « (…) je suis en train de comprendre pourquoi cela a été fait. C’est un géomètre qui a fait ce morcellement. Il est assermenté et il ne devrait pas le faire. Même si on (SONATUR) a pris de recettes par rapport à cette opération ce n’est pas bien », s’indigne-t-il. Le DG compte reprendre ces ronds-points. « Si la personne n’a pas encore investi sur le terrain, je pense que la Sonatur peut rembourser son argent ».

 

Ceci n’est qu’un phénomène qui concerne le quartier Ouaga 2000. Plusieurs autres quartiers de plusieurs villes souffrent des mêmes rapports de force exercée par des ex-maires, des ex-patrons de la Sonatur et de grands intouchables. Espérons que plus rien ne soit comme avant.

 

 

Par Salfo'O

 

Avec le Journal L’Economiste du Faso

www.leconomistedufaso.bf



27/04/2015
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